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Les Folies Françoises et Variation : une alliance harmonieuse autour de Joseph Haydn
samedi, 9 octobre 2021 (Magcentre.fr)
Par Anne-Cécile Chapuis
Décidément, c’est le retour des concerts ! Nombreux sont-ils à l’affiche aujourd’hui et le public ne s’y trompe pas, heureux de retrouver les salles ou églises qui de nouveau, résonnent de musique. A Olivet, une belle prestation a été offerte ce vendredi 8 octobre avec « Les sept dernières paroles du Christ » oratorio de Joseph Haydn(1732-1809) pour chœur, cordes et solistes.
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L’ensemble Variation et le quatuor à cordes des Folies Françoises, sous la direction de Patrick Marié (à droite) Photo Anne-Cécile Ch
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L’œuvre est belle, grave et prenante, et met en valeur tant les voix que les instruments. Composée en version instrumentale en 1787 avant d’être mise en forme pour les voix en 1792, elle illustre les paroles prononcées par le Christ sur la croix. Appartenant à la liturgie de la Semaine Sainte, elle était destinée aux offices du Vendredi Saint célébrant la passion. Mais ici point de tristesse ni de pathos. La musique est fluide, harmonieuse, chantante.
Chaque nouvelle phrase est énoncée par le chœur a capella, reprise ensuite par l’ensemble, avec interventions de solistes très souvent en quatuor (Daphné Corregan, Ilme Gruner, Jérôme Gueller, Martin Barigault). A souligner un bel air de ténor accompagné aux cordes en pizzicato dans la cinquième parole, un beau duo Alto Ténor dans le dernier chœur.
Le texte est bien mis en valeur par le chœur, avec des mots clés qui à eux seuls, donnent l’ossature de la pièce « Vater » (père) « Ewigkeit » (éternité) « aus liebe » (par amour) De beaux unissons scandent le « es ist vollbracht » (tout est accompli)
Une belle présentation à St Martin d’Olivet
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Une introduction à l’orgue avec un prélude de Bach pose le décor, comme un appel avant le véritable début de concert. Un intermède aux cordes à mi parcours offre un moment d’exception avec l’adagio du quatuor en Ut Majeur de Haydn, interprété par un premier violon virtuose soutenu par l’ensemble du quatuor avec la précision et la musicalité bien connues des Folies Françoises.
Sans parler de mise en scène, c’est bien un accompagnement de l’auditeur qui est proposé dans cette version des « Sept dernières paroles du Christ » à Olivet, avec la projection sur grand écran du texte en allemand et sa traduction française. Ainsi le spectateur peut suivre fidèlement le discours musical et textuel. Les écrits sont illustrés par les peintures de Macha Chmakoff où l’artiste « tente d’approcher le mystère de la Révélation »
Les interprètes
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Gros plan sur les interprètes, avec Patrick Cohen Akénine chef fondateur des Folies Françoises (à gauche) Photo Anne-Cécile Chapuis
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Les Folies françoises et le violon lumineux de son directeur artistique Patrick Cohen-Akénine, donnent la réplique à un chœur renforcé par plusieurs choristes et pour autant très homogène.
C’est un premier concert qui était programmé en mars 2020 (cherchez l’erreur!) et sera repris à Beaugency, et La Motte Beuvron.
Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître !
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"Déconfinez vos oreilles ", selon l’ensemble vocal Variation
mardi, 6 juillet 2021
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Samedi 3 juillet dernier, l’ensemble vocal est sorti du silence et du huis clos des salles de répétition pour convier son public à un rendez-vous musical qui était «ni tout-à-fait un concert, ni tout-à-fait une répétition» comme le souligne son chef Patrick Marié. Et ce fut tout simplement un très bon moment de musique partagée sous les voûtes colorées de l’église de Saint Cyr en Val (Loiret). Un beau programme a capella allant du XVIe au XXe siècle a mis à l’honneur des compositeurs-phare de la musique vocale comme Monteverdi, côtoyant un répertoire plus méconnu issu de l’Europe du Nord.
L’ensemble Variation en concert le 3 juillet 2021 à Saint Cyr en Val. Photo Anne-Cécile Chapuis
Le plaisir de retrouver l’instant concert est manifeste chez les choristes de cet ensemble qui existe à Orléans depuis de nombreuses années, chez leur chef qui insiste sur la musique « qu’on ne peut pas pratiquer seul » ou dans le public venu nombreux.
Le bel ensemble vêtu de noirs et blancs aléatoires ferait presque oublier les masques que chacun arbore tout au long de la soirée… En tous cas, l’oreille en fait totalement abstraction car les belles voix passent bien au-delà, portées par l’acoustique intéressante de l’église.
La prestation commence avec Claudio Monteverdi (1567-1643), avec un magnifique Cantate Domino à six voix que l’ensemble domine parfaitement. Un appel à « chanter un cantique nouveau » en « bondissant de joie et en s’accompagnant à la cithare » qui ne peut laisser indifférent! Puis trois madrigaux profanes sur le thème de l’amour, du même compositeur, nous entraînent dans l’univers de Variation, qui met en exergue les contrastes et « affetti » dont cette musique baroque regorge.
Place ensuite à Cristobal de Morales (1500-1553), compositeur espagnol, avec une Messe l’Homme Armé. Cette pièce obéit au style des messes-parodie qui faisait fureur au XVIe siècle, se saisissant de thèmes profanes comme support à tout ou partie de l’ordinaire de la messe (ici kyrie, sanctus, hosanna, benedictus). Le thème très populaire de l’Homme Armé (évocation de la guerre, de l’archange St Michel ou simple enseigne de taverne?) est choisi par Morales, et re visité par Variation, qui introduit un moment d’improvisation de toute beauté sur ce thème archaïque qui, repris ad libitum par chacun des 18 choristes, devient « envoûtant » au sens premier du terme.
Un hymne de Saint Patrick d’ Arvo Pärt
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C’est ensuite au XXe siècle que se poursuit cette présentation des pièces du répertoire de Variation (des plus abouties jusqu’à celles en rodage) : Un hymne de Saint Patrick d’ Arvo Pärt utilisant les silences comme une composante à part entière de la musique, une pièce de Michel Corboz (plus connu comme chef d’orchestre que comme compositeur) sur un thème du XIIIe siècle donnant la parole au soprano accompagné, précèdent « the blue bird »de Charles Villiers Stanford (1852-1924) où deux soprani en voix off font merveille dans un contre chant « venu d’ailleurs » sur un tapis choral des plus harmonieux.
Après une pièce de Vaugh William offrant de beaux aigus et d’agréables consonances, un détour par l’Europe du Nord (Suède et Danemark) avec des morceaux inédits, l’ensemble clôture la soirée en reprenant « the blue bird », pour le plus grand plaisir du public.
L’ensemble Variation reprend donc le chemin de la musique et des projets hier contrariés par les pandémies, comme ce fut le cas de tous les ensembles musicaux. Ainsi « Les 7 paroles du Christ » oratorio de Joseph Haydn avec l’ensemble « les Folies Françoises » devrait être présenté à l’automne, et un projet sur Jeanne d’arc avec une création d’une œuvre co-écrite par Claude-Henri et Julien Joubert, est prévu en Avril 2022. Croisons les doigts pour que ces projets alléchants voient le jour, car rendez-vous est pris pour suivre ce bel ensemble vocal.
Anne-Cécile Chapuis
Châteauneuf-sur-loire
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Le spectacle a été donné samedi soir​
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Publié le 14/11/2018 La République du Centre
L’ensemble Variation a offert un moment musical dédié à Maurice Genevoix et ceux de 14 dans l’église Saint-Martial.
Quelle émotion, samedi soir, dans l'église Saint-Martial à Châteauneuf-sur-Loire. De celle qui vous prend aux tripes, qui vous serre le cœur. Elle a plongé une centaine de personnes dans la vie de Maurice Genevoix, avec le spectacle musical « Des musiques et des mots par-delà des tranchées » présenté par l'ensemble vocal Variation.
« Ce jeune homme qui aimait tant la Loire »
Organisé par la municipalité pour rendre hommage à l'écrivain, combattant de 14 qui a passé son enfance à Châteauneuf et laissé son empreinte, ce moment mêlant la musique et les mots autour de « Ceux de 14 » a enchanté l'auditoire. De par les interprétations et l'opportunité de pouvoir faire connaissance, ou redécouvrir, cet homme d'exception.
« Ce spectacle a été conçu pour honorer les textes de l'auteur dans le cadre de la commémoration du centenaire de l'Armistice. Ce projet n'aurait pu voir le jour sans la participation des compositeurs Claude-Henry Joubert, lecteur du spectacle, Jean-Pierre Griveau au piano et Marcel Dortort », a souligné Patrick Marié, chef de chœur de Variation.
Les compositeurs ont partagé, à travers les interprètes, leur vision de cette mémoire portée par des voix. Émue, Charlotte, la petite fille de Maurice Genevoix, fille de Sylvie Genevoix, a indiqué que depuis plus de quatre ans, elle portait avec son frère, Julien, l'œuvre de leur grand-père : « J'aimerais que cette soirée laisse le souvenir du jeune homme de 24 ans qu'il fut à l'aube du conflit. Ce jeune homme qui aimait tant la nature, la Loire et son paysage. Avant de partir au front, il est venu dans cette église faire un adieu à ses origines familiales et, au retour, panser ses plaies ». Elle a rappelé combien il était attaché à Châteauneuf.